par Noëlle Combet
La main trace le point du jour ;
Un trait s’élance, piste le chant du rossignol
On ne sait où.
Trou dans la nuit,
un doigt appuie, fait feu,
guette et défie le cri.
Le point du jour s’efface.
Le chant du rossignol,
Egaré du trait,
échappe
avec le vent.
Les lignes de sa main
ont rencontré ma vie ;
autres perspectives
figurent, formes indécises,
une végétation de lignes sur les feuilles au point du jour.
points et traits se croisent
s’emmêlent,
brouillent le hasard.
L’aléatoire, passerelles enchevêtrées,
écheveaux de traits, de points, d’intermittences,
file le monde.
D’infinies radicelles ont fondé l’invisible.
Noëlle Combet