par Noëlle Combet
Les étoiles glissent,
filant la nuit,
lissant mes rêves très très lentement…
à la mesure des coudées de mon cœur… qui va…
au gré des hippocampes et licornes obscures.
Des oiseaux prédateurs planent,
fondant d’un coup en leur disparition.
Tiens ! Ta silhouette elliptique
s’estompe et revient au loin…
Que fais-tu donc, abandonné
en ce recoin de mémoire oublieuse
où les araignées, traceuses de subtilités,
dentellières inlassables, sécrètent une duplicité nacrée ?
Tu me fais signe…
Je reviendrai bientôt, dis-je en passant,
agitant le mouchoir de mes chagrins mouillés…
Un cri d’enfant me rappelle à l’éveil…
Le chat… s’étire longuement… tout au bout d’un ronron.
Bientôt se déversera
la litanie des affaires du monde.
La terre, cette nuit comme toutes,
n’a cessé de tourner autour des paradoxes.
Laissons cela, pour l’heure…
Sentez-vous… là, dehors… cette odeur de glycine…
Noëlle Combet