par Noëlle Combet
Le cœur de la terre bat dans l’écureuil.
Il s’élance, grimpe aux branches qui peignent le ciel ;
il croque des pignons.
L’enfant court en boitant
à cause du noyau de cerise
dans sa sandale.
Elle prête ses yeux au buisson
qui maintenant la dissimule ;
elle défait sa sandale, la secoue, la rechausse, la relace,
repart.
Elle court derrière le vent.
Le vent court derrière le ciel.
Un noyau de cerise est tombé sur le sol ;
La lumière a mangé l’ombre.
Noco.