L’Ouvrant

par Claude Corman

A la fin d’un commentaire consacré à Maurice Merleau-Ponty, «  Le dicible et l’indicible »[1], Cornélius Castoriadis parle du sujet comme ouverture : « Le sujet est ouverture ne veut pas dire qu’il est fenêtre, ou trou dans le mur. Ouverture, donc : œuvre de l’ouvrir, inauguration toujours recommencée, opération de l’esprit sauvage, esprit de praxis. Ou encore : le sujet est l’ouvrant. » L’ouvrant qui ne soit ni fenêtre, ni trou dans le mur. Le sujet n’est pas dans la posture d’une sentinelle surveillant le monde à partir d’une lucarne, d’un créneau, d’un point de vue. Et cela veut aussi dire qu’il n’est jamais le contemporain radical qui sait voir par une ouverture unique et bien placée. L’ouvrant ne peut pas faire place nette. Plus encore, il est celui qui ouvre aussi le passé, qui extirpe au passé des restes, des figures, des blessés qu’il porte au-devant de la scène et qu’il donne ainsi à voir.

Une double rébellion

Rien ne semble plus opposé à la force univoque et étroite du point de vue, du mirador que le sujet ouvrant. En cela, on peut imaginer que Maurice Merleau-Ponty[2] est d’une certaine manière un proche de Walter Benjamin[3]. Ni l’un ni l’autre ne pouvaient tourner la face au marxisme, mais ni l’un ni l’autre ne faisaient de ce dernier le trou unique par lequel l’œil scrute et comprend le monde. Benjamin, sans avoir connu dans leur profondeur et leur tragédie les crimes du stalinisme, ne se résout pas à faire du matérialisme dialectique la seule ouverture sur le monde, une sorte de science des sciences, car, par cette réduction dogmatique, le sujet perd à coup sûr son être ouvrant. Quant à Merleau, témoin de la trahison de la lutte des classes par la bureaucratie soviétique, il se tourne vers l‘art, la recherche, la langue afin que le monde ne soit pas envahi ou enseveli par le magnétisme souverain des slogans.

On sait que Walter Benjamin garda longtemps deux fers au feu, le sionisme dont son ami Gershom Scholem lui faisait briller une autre facette que celle plus bruyante et virile des « nationalistes » juifs, et le marxisme dont il fut un interprète inspiré et radicalement original. Hannah Arendt le souligne justement : « Le sionisme et le communisme étaient pour les Juifs de cette génération (Kafka[4]et Moritz Goldstein avaient seulement dix ans de plus que Benjamin) les formes de rébellion dont ils disposaient- la génération des pères, il ne faut pas l’oublier , condamnant souvent plus durement la rébellion sioniste que la rébellion communiste »[5].

Mais cette double rébellion contre la génération assimilationniste, molle et embourgeoisée des pères, bien qu’elle connût un immense succès historique[6], ne constituait vraiment une double ouverture, que pour un esprit pressé ou avide d’épouser une solution. Des trous dans la muraille, certes, le renouvellement des points de vue, assurément, mais pas des ouvertures en œuvre au sens développé par Cornélius Castoriadis dans sa lecture de Merleau-Ponty.

Si de telles ouvertures l’avaient été tout à fait, sans risque de se transformer à terme en nouvelles impasses, en nouvelles fermetures, ni Benjamin, ni d’autres après lui n’auraient eu à déplacer le curseur de leur esprit entre les deux, à le faire osciller dans une perplexité incessante et un mouvement ininterrompu. Hélas, l’ouverture figée se borne à être un trou dans la muraille, pas lequel on expédie sur les ennemis quelques boulets en attendant que ces ennemis qui se rassemblent au pied de la muraille ne gagnent la bataille, sans ferrailler ni combattre, par le seul épuisement des vivres de ceux qui se tiennent de l’autre côté.

Intranquilles, entre messianisme et matérialisme

Autrement dit, ni le retour violent aux sources du judaïsme, retour défini par l’installation en  terre sainte et l’usage quasi-exclusif de la langue hébraïque « réaménagée »[7], ni l’immersion dépersonnalisée dans un marxisme soucieux de trancher les singularités comme de mauvaises herbes, à la machette aiguisée de concepts expéditifs, ne pouvaient constituer d’authentiques ouvertures. Les points de vue originaux, les miradors remarquablement placés, peuvent se transformer en redoutables œillères par lesquelles la lumière se transforme en obscurité. Qui n’en a pas fait l’expérience au siècle dernier ?

L’intranquillité, pour l’homme ouvrant, est une nécessité. Loin de trahir un esprit faible, égaré ou calculateur, incapable de donner à sa pensée une autorité et une direction claire, elle est au contraire ce qui maintient l’esprit en état d’ouverture au monde, à ce monde plus vaste et plus inaccessible que le simple état provisoire des forces et des idées en présence ne le laisse supposer.

Pour la génération des Kafka et des Benjamin, la rupture avec la tradition est un fait incontournable. On ne peut pas y échapper. Quand bien même la théologie juive conserve-t-elle une certaine fraîcheur par rapport à l’Eglise, précisément parce que le Temple deux fois détruit força les juifs à un exil territorial mais aussi linguistique et littéraire qui leur évita l’arrogance et le rayonnement centralisé des institutions catholiques, la brisure est ailleurs ! Elle est liée à la découverte et à la diffusion de savoirs multiples, à la fois physico-chimiques, mais aussi biologiques et historiques, qui dépossèdent la parole religieuse ir-relative de son prétendu droit inaliénable à l’honnêteté. Dans la première moitié du vingtième siècle, la religion, si fine, si subtile et métaphorique soit-elle, proposant des lectures ésotériques et savantes de la Tradition, a cessé d’être impartialement le mirador éblouissant des âmes avides de vérité et d’élévation.

Le recours à la mystique juive que propose Scholem à Benjamin, ou la recension par Buber des contes hassidiques, ne sont nullement des choses vaines, des plongées hasardeuses dans d’antiques croyances que l’on s’efforcerait de réanimer contre la logique implacable des faits. Mais si cette mystique et ces contes sont des matériaux spirituels ou littéraires à ne pas négliger, que l’on peut même incorporer dans l’œuvre d’ouverture de la pensée, ils ne peuvent plus constituer les phares d’une pensée nouvelle et ouvrante. Galilée, Newton, Darwin, Einstein ou Freud veillent à côté. Inutile de vouloir échapper à leurs lumières. Au cœur même de la nuit, dans les rêveries et les  méditations les plus inspirées et lumineuses sur l’être, elles sont toujours là, comme la maladie dont le propre est de veiller, quand tout le monde se repose, y compris le malade[8]».

Mais tout aussi bien échoue-t-on à s’aventurer dans la nuit du monde avec les seules torches que la science historique marxiste a confiées aux humains en remplacement des lumières fossiles ou déclinantes de la tradition. Une humanité qui fait table rase du passé, qui ne donne pas  à ses morts une autre chance, une autre histoire n’a pas non plus grand avenir. « Surmonter la notion de « progrès » et surmonter la notion de « période de décadence » ne sont que deux aspects d’une seule et même chose », dit Benjamin. Ou encore cela : « Il est bon de donner une conclusion émoussée à des recherches matérialistes ». Et bien sûr cette thèse fameuse de ses « réflexions théoriques sur la connaissance » : « Le concept authentique de l’histoire universelle est un concept messianique. L’histoire universelle, telle qu’elle est comprise aujourd’hui est l’affaire des obscurantistes ».

On ne peut pas avancer plus loin dans la voie de l’hybridation, de la contamination d’un aspect de la connaissance par un autre qui lui est si peu consubstantiel. Conjuguer messianisme et matérialisme, c’est sans doute à ce prix que l’ouverture se maintient et que la rébellion se découvre les moyens de persévérer.

Temps des nuances et temps des assassins

Mais n’est-ce pas un type voisin de perplexité, une forme semblable de navigation dans des champs de l’intelligence et de l’histoire qui ne peuvent être ni amnésiques ni crédules, qui nous conduit à comprendre la pensée de Merleau-Ponty. Celui-ci, comme Benjamin dont la renommée fut tardive et à bien des égards « artificielle », mort jeune comme lui d’ailleurs, est un quasi-inconnu dans le panthéon des philosophes, hommes de lettres et penseurs contemporains. Qu’il ait été, sinon dans le titre, du moins dans la fonction le co-directeur des Temps Modernes ne lui a pas assuré, loin s’en faut, une fama équivalente à celle de son prestigieux compagnon, tout comme l’extraordinaire brillance philosophique d’un Heidegger  a éclipsé celle de son maître Husserl.

Sartre lui-même, avec son génie des formules lapidaires et polarisantes, définit sa distance avec Merleau: « La vérité, c’est que nous fûmes recrutés selon nos aptitudes : Merleau quand ce fut le temps des nuances, moi quand vint le temps des assassins »[9]. Qu’est-ce que cela veut dire ? Quel est ce temps des nuances et ce temps des assassins ? N’ont-ils pas vécu la même histoire, ne se sont-ils pas trempés dans les mêmes marécages d’un temps sombre et désespéré avant de se réchauffer aux maigres rayons prometteurs d’une aurore nouvelle ?

Le temps des nuances, serait-ce celui de la Libération, du Conseil National de la Résistance, du moment bref mais « épiphanique », où l’espoir d’une société plus juste, plus humaine et solidaire, plus raisonnable aussi, se nourrissait d’un terrassement à plusieurs mains du nazisme. Certes, la lutte des classes ne s’était pas évaporée par l’enchantement de la résistance commune contre l’ennemi, mais on crut aussi, dans l’euphorie de la victoire que l’esprit boutiquier, égoïste, « marché noir », avait été aussi terrassé. Hélas, il fallut rapidement déchanter.

« C’est seulement pour les désespérés que l’espoir nous a été donné » avait dit autrefois Benjamin. Combien avait-il raison! Aussi bien l’espoir d’un temps des nuances se fracassa-il rapidement contre les compromissions, les jeux d’appareil, les confusions et les mensonges de la vie publique et des partis. Et la guerre froide, qui ne tarda pas à diviser l’Europe et les consciences politiques, se chargea de dévorer comme un rapace affamé la carcasse à moitié décomposée de ce temps des nuances.

Peut-être alors est-ce ce temps que décrit Sartre. Une fois refermée la page glorieuse et émouvante de la Libération, le temps des assassins a déjà commencé en coulisses. Régimes bourgeois contre régimes prolétariens, démocraties libérales contre démocraties populaires, capitalisme contre communisme ? Il faut choisir son camp. Ce n’est plus l’heure des atermoiements, des réserves, des dandysmes intellectuels ou des fraternités antifascistes. Le temps des assassins ? Les guerres coloniales ramènent sur les fraîches plaines de la France libérée les fumées des charniers et les cris des gens que l’on assassine en Afrique. L’Amérique mène sa guerre impérialiste en Corée et les témoignages des crimes staliniens se multiplient. On découvre l’existence de camps en URSS, tandis que Kravchenko publie : « J’ai choisi la liberté ».

Temps du silence

Moment de doute terrifiant où s’effondre à la fois l’espoir d’une évolution sociale équilibrée et juste des démocraties bourgeoises libérées du joug nazi et la conviction que la Russie soviétique est encore la bienheureuse mère du socialisme. Temps des assassins où, selon l’éthique sartrienne, il nous échoit néanmoins de choisir, d’opter pour un Camp contre l’autre, non pas en raison des réalisations pratiques des uns et des autres, pas même au nom de la pesée des crimes des uns et des autres, mais en raison même d’une philosophie de l’Histoire qui ne peut être que marxiste ou conservatrice. Quitte à avaler des couleuvres en grande quantité et à pactiser avec l’immoralité ou l’oubli des principes.[10]

Pour Merleau, contrairement à l’engagement sartrien, le temps des assassins devint le temps du silence, du retrait de la vie politique. Certes, il n’avait jamais été marxiste : « il ne refusait pas l’idée, mais celle qu’elle fût un dogme. Il n’admettait pas que le matérialisme historique fût l’unique lumière de l’histoire ni que cette lumière émanât d’une source éternelle, soustraite par principe aux vicissitudes de l’événement.

A cet intellectualisme de l’objectivité, il reprochait comme au rationalisme classique  de regarder le monde en face et d’oublier qu’il nous enveloppe.[11] » La pensée de cet homme résolu élevait le refus obstiné du « oui ou non » à la dignité de l’acte philosophique par excellence, ajouta Alphonse de Waehlens dans le numéro spécial des TM qui lui fut consacré.

La lassitude à penser, comme danger mortel

Et peut-être touche-t-on ici à la grande proximité de Maurice Merleau-Ponty et d’Edmund Husserl. Les deux ont partagé tour à tour l’idée que le plus grand péril qui menaçait l’Europe, c’était la lassitude, c’est-à-dire l’à quoi bon penser, le renoncement à l’ardeur philosophique, quand le vacarme idéologique encensait les slogans et les saluts et faisait taire les voix humaines.

De plus, si l’efficience technologique est si puissante, pourquoi ne remplacerait-elle pas avantageusement les « tâches infinies de l’esprit théorétique ». Après tout, que vivons-nous aujourd’hui, sinon le primat  indiscuté de la technologie, la raison politique se bornant le plus souvent à exiger de la technologie nouvelle qu’elle se montre économe en énergie, moins polluante, plus soucieuse de l’environnement, et qu’elle évacue ou réduise ainsi les vices et les défauts de la précédente. Et pourtant, ce primat de la technologie ne dissipe pas le malaise. Bien au contraire. La lassitude de l’Europe survient et se renforce quand, se débarrassant prestement de son souci philosophique, elle se met à vouer une confiance aveugle aux réponses par la technicité.

Tout comme Husserl, Merleau ne conçoit pas le monde comme un univers objectif, presque étranger au « sujet interne », qu’on peut regarder en face, comme un trou dans la muraille, comme c’est habituellement le cas dans l’exécution de tâches techniques. Le monde n’est pas seulement en face  mais aussi en nous, il nous enveloppe, nous en faisons partie, de plus, il nous meurtrit ou nous réjouit, mais jamais « en survol » ou en apesanteur. Il pèse en nous et nous pesons en lui et il pèse au premier chef, sur ceux d’entre nous qui faisons profession de savants et d’experts dans des champs et des activités de plus en plus spécialisés.

Seule une pensée philosophique rectrice, un questionnement transfixiant[12]sur sa propre activité, isolée ou en relation avec les autres, évite la robotisation monotone et in-différente des esprits. A la question du progrès, qui n’a pas cessé de préoccuper et de tourmenter Walter Benjamin, répond la grande exigence d’Husserl : nous venons de très loin, il faut nous porter vers très loin ! Mais comme Elias Canetti en fait le constat inverse, nous nous portons aujourd’hui vers trop peu. Aussi bien, s’il en est au moins provisoirement fini de l’endoctrinement des esprits dans une propagande nécessairement manichéenne et myope, comme au temps des ennemis, l’indifférence au monde et le scepticisme envers toute forme d’ouverture ouvrante que manifestent les esprits « éveillés » de notre temps ne sont pas très encourageants.

Que reste-t-il de ces pensées non mutilantes, non militantes qui placent l’humain au cœur de l’œuvre de connaissance, comme sujet ouvrant et ouvert, respectueux de l’existence et de l’humanité qui s’y déploie ? Que reste-t-il de ce refus obstiné du « oui ou non » dans un temps qui sans avoir fini d’être le temps des assassins redevient à pas forcés et dans tous les domaines un temps des nuances ?  Comment penser l’engagement quand la pensée politique renonce à se porter vers très loin, alors qu’abondent les ressources intellectuelles et les outils techniques pour imaginer et faciliter de tels bonds ? Mais comment accepter inversement le désengagement quand gonflent les ressentiments de toutes sortes contre les insuffisances criantes de la démocratie post-moderne, quand s’agite à nouveau la haine de l’autre et que se réveillent, plus fécondes et armées que jamais, la passion du sang et du sol ?

Il reste peut-être, fragile mais persévérante, l’exigence de ne pas pactiser avec l’époque, de ne pas succomber au confort de la lucidité triste, à l’impuissance du « il faut fermer ses portes à la peste ». Et il faut répondre à cette exigence, quand bien même on est, comme Benjamin, Merleau ou bien d’autres, incapable d’épouser un parti, un étendard, une philosophie, une identité, un horizon et même, à certains égards, une langue…

Claude Corman
(Août 2008)

 

[1] Cornélius Castoriadis, « Les carrefours du labyrinthe », Seuil 1978

[2] 1908-1961

[3] 1892-1940

[4] 1883-1924

[5] Hannah Arendt : « Walter Benjamin » Editions Allia p.75

[6] A la notable exception du Bund, qui s’écarta du sionisme mais aussi d’un marxisme sans singularités.

[7] Cf le film de Nurit Aviv, « langue sacrée, langue parlée »

[8] Cioran

[9] A quoi Sartre faisait-il allusion : à la dernière phrase du poème sulfureux et libertaire de Rimbaud « Matinée d’ivresse », dans les Illuminations, « voici le temps des assassins », ou au film lugubre et pessimiste de Julien Duvivier, « Le temps des assassins », en 1956 ?

[10] Sartre relate ainsi l’épisode « idiot et futile » qui entraîna la démission de Merleau des Temps Modernes : « Un marxiste, au hasard d’une rencontre, me proposa d’écrire pour nous sur « les contradictions du capitalisme ». Sujet connu, disait-il, mais peu compris sur lequel il apporterait des lumières nouvelles. Il n’était pas du Parti mais un Parti à lui seul et des plus fermes; si conscient de me faire une faveur qu’il m’en persuada. Je prévins Merleau, qui connaissait l’homme mais ne souffla mot. Je dus quitter Paris; l’article fut remis en mon absence, nul. Rédacteur en Chef, Merleau-Ponty ne put se résoudre à le laisser paraître sans le faire précéder d’un « chapeau » qu’il écrivit et qui présentait, somme toute, nos excuses aux lecteurs; il en prit occasion pour reprocher à l’auteur en deux lignes de n’avoir pas même mentionné les contradictions du socialisme : ce serait pour une autre fois, n’est-ce pas ? A mon retour, il ne me parla de rien; prévenu par un collaborateur, je me fis donner un jeu d’épreuves et lus l’article sous son chapeau, d’autant plus irrité par celui-ci que je trouvais celui-là moins défendable. Merleau, ayant, comme on dit, bouclé le numéro, s’était absenté à son tour et je ne pus le joindre. Seul, en état de rage allègre, je fis sauter le chapeau, l’article parut nu-tête. On devine le reste et que Merleau, quelques jours plus tard, reçut les justificatifs de la revue, s’aperçut qu’on avait supprimé son texte et prit la chose au plus mal (…) Il ne parut plus aux Temps Modernes et plus jamais ne s’en occupa ». Sartre : Merleau-Ponty vivant, paru dans les Temps Modernes, n°184-185.

[11] Ibid.

[12] La traversant de part en part…