Trolls

par Noëlle Combet
La rosée est si tendre ce matin !

Entends danser les trolls dans les feuilles du vent…

L’insurrection des geais rappelle des combats

que la tristesse étreint :

le sang des hommes s’est trop souvent perdu

noyant les herbes hautes

et les exils ;

le sang de la douleur

a si souvent voulu

la liberté, dedans, dehors,

dessinant

les galops de la vie loin de la servitude ;

Là-haut, la buse tourne en cercles suraigus

qui proclament la faim.

Le vent… le vent berceur d’oubli,

fait rémission des luttes…

m’invite à me blottir en mon corps désœuvré…

qui soudain s’abandonne… à la danse des trolls… implorant l’orient.

 

Noëlle Combet