Comme un sable mouvant

par Jordan Halimi

 

Dans la profondeur de tes yeux que rien n’aiguise,

Dans le cyclone de ton cœur que rien n’épuise,

Vers la beauté de ton âme aux malignités exquises,

Je vogue.

 

Comme un clocher où jamais ne sonne

La verticalité de mon être qui si bien donne,

Comme un volcan rougi en son cône,

Je tremble.

 

Au creux de tes reins où mes mains se glissent

Au sein de tes rêves que les jours ternissent,

Sur tes fins et longs sourcils qui mollement se plissent,

Je roule.

 

Comme un navire encerclé d’ardents rivages,

Ou une nappe de sang rougeoyant au large,

Triste enfant qui n’es jamais sage,

Je résiste.

 

En bas de tes cuisses, insolemment j’accroche

Mes bruyantes pensées que l’horizon ne fauche,

Mes fuyants regards que nul n’ébauche,

Je croule.