Mélancoliques reflets

par Jordan Halimi

 

Etre l’ombre de sa propre existence

Tantôt immobile, tantôt dansante.

Se trouver à la merci des joies fumantes

Véhiculées par de brumeuses lignes de fuites délivrantes.

Etre l’ombre de sa propre existence

Dans un croissant soupir, jubiler à l’envie pressante

D’une nocturne échappée enivrante.

Vivre aux dépens de soi

Lorsqu’au loin ne résonnent nos fastidieuses voix,

Emprisonnées au creux d’une mensongère éternité,

Vil plaidoyer d’une enfantine animosité.

Voyez au loin apparaître les premiers signes de défiance

D’un hiver baignant dans une corruptible dégénérescence.

Railleries, dérision, gloussements

Telles sont les motivations d’un cyclique engouement

Qui surviennent dès lors que le printemps,

Affuble les affaires de notre funeste temps.

L’ombre émaciée qui émane de son indolente volonté

S’est accordée à sans cesse laisser deviner

Une vaste et généreuse traînée de poussières étoilées

Quand bien même la vie ne parviendrait plus à se réaliser.